Aujourd’hui, l’Association Suzanne Michaux interview une de ses créatrices d’entreprise: Christine Puis-Nicot, conceptrice et rédactrice web et fondatrice d’Akitsu.
Christine Puis-Nicot est à son compte depuis février 2020.
« Je n’avais rien à perdre et tout à gagner »
Comment, quand et pourquoi avoir franchi le pas et avoir créé votre entreprise ?
En 2019, à 55 ans, j’ai eu envie de passer à autre chose. J’ai ressenti une lassitude et une perte d’énergie dans mon activité d’enseignante.
Un besoin de se renouveler, de mettre en valeur mes compétences et capacités au service d’autres univers en conservant une certaine liberté d’action dans mon organisation. L’encouragement de mes proches a alors été déterminant : « si toi tu ne le fais pas, alors qui peut le faire ! ».
Le droit français offre des possibilités attractives de statut juridique pour entreprendre. A mes yeux, la société par actions simplifiées unipersonnelle est la plus simple : pas de confusion patrimoniale. La SASU permet d’être associé et salarié.
Comment cela s’est-il passé ?
Faire l’état des lieux a été une étape indispensable :
- Réaliser une étude de marché tout en restant ouvert aux opportunités et évolutions.
- Investir du temps pour élargir ses compétences.
- Savoir utiliser des capacités extra-professionnelles, des sensibilités personnelles : mes loisirs artistiques, créatifs et musicaux ont étayé mon investissement dans la réalisation de vidéos.
Pouvez-vous nous en dire plus ? Accompagnement ? Durée ? Difficultés éventuelles ?
En Mai 2019, je décide de ne pas reprendre en septembre.
Eté-Automne 2019, période de petites missions de rédaction web auprès de personnes de mon réseau personnel et formation grâce aux outils open-source. Utilisation de mes connaissances issues de ma formation initiale et expérience d’enseignante. Visite du salon créateurs.
Réalisation d’un business plan : caractéristiques de mon marché cible : besoins / désirs de la demande avec les processus d’achat / état de l’offre avec ses caractéristiques et évolutions / analyse de l’environnement avec PESTEL et SWOT / écriture d’un pitch commercial / prévisionnel financier et un regard critique sur mon profil avec mon SWOT personnel.
Février 2020, création d’une SASU et rencontre de l’association Suzanne Michaux pour présenter mon business plan. J’ai obtenu un regard extérieur bienveillant, des remarques et des conseils pour aborder la recherche de clients.
Mars 2020, investissement dans une formation professionnelle ciblée et technique pour finaliser mes services.
Sur 2020 et 2021, quelques clients, des missions correspondants à mes services de base (rédaction web et structuration site web) mais aussi développement d’une activité de réalisation et montage vidéo, contre toute prévision. Dans mon étude de marché, je voyais l’importance de la vidéo mais pensais recourir à des prestataires sous-traitants. Dans le cadre de ma formation technique, j’ai été initiée à un logiciel professionnel de montage vidéo. La réalisation de vidéos est une prestation recherchée mais son coût est dissuasif. Mes tarifs attractifs m’ont ouvert des opportunités. Actuellement la vidéo est une de mes prestations phare, alors que dans mon étude de marché, je pensais sous-traiter cet aspect !
Quel bilan faites-vous, un an et demi après avoir lancé votre entreprise ? Financier ? Satisfaction et accomplissement/réalisation personnelle ?
Satisfaction personnelle de réaliser des activités nouvelles et d’avoir la perspective de pouvoir encore progresser. Également, la satisfaction d’avoir appris beaucoup de choses et d’avoir démarré une seconde carrière. Maintenant, Je suis à un tournant et je développe une prospection commerciale plus active pour aborder de nouveaux débouchés.
Parlez-nous du marché sur lequel vous êtes (concurrence, Versailles, vos clients, vos projets de développement, …) ?
Mon marché est géographiquement vaste. Mes clients sont sur toute la France, en Belgique et en Suisse. Le marché est concurrentiel et plutôt jeune. Mon point fort réside dans une capacité à structurer, à bien comprendre les marchés de mes clients et à rédiger avec précision sans opportunisme commercial agressif. La communication digitale n’est pas qu’un vernis, elle est le support d’une stratégie marketing solide. Pour me développer, j’aborde des secteurs dont l’éthique me correspond.
Quels conseils donneriez-vous à un futur entrepreneur ?
Globalement, faire un bilan complet des forces et faiblesses de son marché et de soi-même, tout restant curieux et ouvert aux nouveautés et opportunités.
Plus précisément, il y a des grandes étapes à faire comme :
- Réaliser une étude de marché et un prévisionnel financier est indispensable, mais ne doit pas être un carcan. Rester curieux et à l’écoute des tendances de son marché.
- Faire son SWOT personnel approfondi et lucide, un défaut ou une insuffisance personnelle peut être un atout…
Se connaître, s’assumer avec ses défauts permet de se faire confiance. - Se former permet de rencontrer des personnes en reconversion, de se remettre en cause et de s’adapter.
- Puiser dans toutes ses expériences antérieures, tant professionnelles qu’extra-professionnelles.
Votre entreprise pendant la crise du covid ?
La crise sanitaire est plutôt une opportunité pour le secteur de la communication digitale. Elle a permis de confirmer son importance et son caractère indispensable pour ceux qui pouvaient encore en douter.
L’interview de Christine vous a plu et vous souhaitez en savoir plus sur elle ?
Retrouvez son témoignage et son portrait sur les pages dédiées de notre site.
Si comme Christine, vous aussi vous souhaitez créer votre entreprise dans les Yvelines, n’hésitez pas à nous contacter ou à venir nous voir lors de nos permanences à Versailles ou à Houilles.
Nos bénévoles se feront un plaisir de vous accompagner dans la réalisation de votre projet.