Interview de Nathalie Dugail, animatrice de Brain Ball

Bonjour, qui êtes-vous ? Et quelle est votre histoire ?

Bonjour, j’ai 49 ans, je suis mariée et j’ai 2 enfants. Je suis née à Belfort et j’ai suivi des études à l’université de Besançon. J’habite en région parisienne depuis plus de 20 ans (à Plaisir).

Quel est votre parcours professionnel ?

Après avoir obtenu un DEA de Sciences du Langage option informatique, j’ai commencé à travailler comme formatrice en informatique dans une société privée avant de me réorienter dans la fonction publique et l’enseignement musical. J’enseigne actuellement le hautbois, l’éveil musical, et la formation musicale.

J’ai travaillé 15 ans dans l’administration à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ). En Août 2021, j’ai obtenu une disponibilité de 2 ans pour créer mon auto-entreprise dans l’enseignement artistique.

Comment avez-vous eu l’idée de votre projet?

En poste à l’Université, j’exerçais en parallèle mon activité de professeur de musique. Lors de la préparation de mes cours de musique, j’ai découvert une activité très originale, peu connue, et qui par la suite allait changer ma vie : le Brain Ball. 

Le Brain Ball est une activité ludique, psychomotrice, combinant des exercices de concentration, de coordination en rythme et en musique avec de petits objets (balles, sacs lestés, petits anneaux…). On commence seul, puis en binôme, et on évolue en grand groupe. Les exercices permettent également de travailler la détente et l’équilibre du corps, la coopération et la confiance.

Comment vous êtes vous formée?

Pendant 2 ans, j’ai suivi la formation proposée par Régis Pautonnier, fondateur de la méthode Brain Ball. Il a intégré des sons différents dans chaque musique qui accompagne les mouvements pour marquer le rythme et suivre un tempo adapté afin d’évoluer progressivement dans les exercices.

Comment avez-vous eu l’idée de vous lancer dans un projet entreprenarial?

Une fois certifiée en janvier 2021, et parallèlement à mon emploi à l’UVSQ, j’ai testé le Brain Ball dans différentes structures. Observant les réels bienfaits de l’activité pour le développement de la personne, après 6 mois de pratique, j’ai créé mon activité d’enseignante artistique (en tant qu’auto-entrepreneur). Je pensais enseigner principalement la musique mais le Brain Ball séduit de nombreuses structures au service d’un public très diversifié âgé de 7 ans à 107 ans…

Comment vous êtes-vous fait connaître? Où enseignez-vous? 

Au départ, j’ai démarché et maintenant le bouche à oreilles fonctionne. Les rencontres à des ateliers et des réunions d’associations m’aident à me construire un réseau.

J’ai commencé à l’UVSQ (le service des sports m’a beaucoup soutenue) en proposant une séance par semaine destinée aux étudiants et au personnel. Puis j’ai été embauchée dans une résidence de séniors (Domitys). Ensuite, d’autres établissements Domitys m’ont sollicitée. J’interviens également dans deux associations, à raison d’une séance par semaine.

Depuis peu, à la demande de la mairie de Saint Denis, j’interviens une fois par semaine auprès d’enfants d’écoles primaires et de collèges qui sont en en difficulté scolaire. Ce beau projet intègre un programme personnalisé de réussite éducatif (PPRE). J’ai commencé il y a deux mois, et les résultats sont déjà visibles. Les jeunes progressent à leur rythme en attention, en concentration et en coordination. Nous prenons le temps, sans aucun jugement, et sans pression. Il faut noter qu’un enfant dyslexique a du mal à planifier les tâches, à s’organiser. Avec la méthode Brain Ball, on construit graduellement les choses.

Comment utilisez vous les réseaux sociaux pour vous faire connaître?

Je suis autodidacte. Je les utilise peu car ce n’est pas ma priorité. Mon site internet est en cours de conception.

Pour développer mon réseau professionnel,  je participe régulièrement aux ateliers de Versailles Grand Parc (environ deux fois par mois), une occasion d’échanger autour de sujets passionnants et de faire de belles rencontres. J’y ai d’ailleurs animé un atelier Brain Ball.

Quel bilan faites-vous de votre expérience de cheffe d’entreprise jusqu’ici ? Aimez-vous être votre propre patronne ?

Je suis ravie d’avoir franchis le pas et ça se passe très bien. Travailler seule est idéal pour moi, je ne dépends de personne et je gère mon activité en toute autonomie.

Les retours des personnes qui pratiquent le Brain Ball sont très encourageants. A l’université, après trois mois de pratique à raison d’une séance par semaine, les étudiants sont moins stressés et parviennent mieux à se concentrer. Des adultes constatent que leurs coordination s’est améliorée ( pour conduire par exemple). D’autres personnes se sentent plus détendues et plus organisées au quotidien. Certaines perdent moins leurs affaires, et n’éprouvent plus le besoin de vérifier si la porte d’entrée a bien été fermée à clé…

Que pensez-vous de l’accompagnement par notre association ? Que retenez-vous de cette expérience ?

Les tuteurs de l’Association Suzanne Michaux m’ont aidée à franchir le pas. J’ai été très bien accueillie par Bernard et Christian qui m’ont encouragée et conseillée. Ils étaient à l’écoute, bienveillants, réactifs et gentils. J’ai eu beaucoup de chance de les rencontrer et de pouvoir bénéficier de leur accompagnement.
Les choses se sont faites naturellement et grâce à eux, je me suis sentie moins seule au démarrage.

Auriez-vous un ou plusieurs conseils à donner à quelqu’un qui souhaite / hésite à se lancer dans l’entreprenariat ?

Oui, il faut se faire accompagner au démarrage.

J’ai d’ailleurs recommandé l’accompagnement de Suzanne Michaux à plusieurs personnes rencontrées lors des ateliers organisés par la Maison des Entreprises à Versailles.

Avez-vous une citation positive qui vous aide au quotidien ?