Au delà de l’accompagnement technique, la notion de relation humaine est particulièrement développée au sein de l’Association par les tuteurs, qui sont tous bénévoles, auprès des candidats créateurs qui doivent très souvent retrouver une certaine confiance dans leurs capacités, et retisser du lien social
Il y a 15 ans, Jacques, tu as été, avec Marcel Bourgeois et Philippe Romain à l’origine de la création de l’Association Suzanne Michaux (ASM). Tu en as été le président de 2007 à 2012 et tu es aujourd’hui Vice-Président du Conseil Départemental 78 de la Société de Saint-Vincent-de-Paul (SSVP). Peux-tu nous rappeler quelles sont la mission et la raison d’être de cette association ?
J’ai en effet succédé à Marcel Bourgeois, notre regretté fondateur, à la présidence de l’ASM, en 2007, avec pour mission de poursuivre la construction et le rayonnement de l’association dans le respect de ses orientations fondamentales, voulues par la SSVP. Quelles étaient-elles ? Il s’agissait de répondre aux volontés de Mme Suzanne Michaux, exprimées dans son testament, de donner la possibilité aux personnes démunies et ayant des difficultés à trouver ou retrouver du travail, d’envisager de créer leur propre emploi.
Cette association a donc pour vocation d’accompagner en priorité ces personnes en difficulté, dans leur projet de création de petite entreprise locale, d’artisanat ou de service.
Simultanément avec l’accompagnement technique, la notion de relation humaine est particulièrement développée au sein de l’ASM par les tuteurs, qui sont tous bénévoles, auprès des candidats créateurs qui doivent très souvent retrouver une certaine confiance dans leurs capacités, et retisser du lien social.
Quel est le sens de son affiliation au Mouvement de Saint Vincent de Paul ?
La SSVP a voulu, en créant une structure spécifique, l’ASM, participer, à sa mesure, à la lutte contre le chômage et à ses conséquences sur la personne, en s’adressant aux plus démunis qui n’ont pas les moyens d’utiliser des structures « payantes ». Accompagner la réalisation d’un projet de création, et aider la personne à « se reconstruire » donne tout son sens à la mission de l’ASM.
Quel avenir vois-tu pour l’ASM dans le contexte social et économique actuel ?
Les questions liées à l’emploi, même si elles évoluent, restent toujours d’actualité et engendrent bien des difficultés financières, des désordres familiaux et du découragement. L’ASM, sur son « créneau » d’activité, a toute sa place et répond à un vrai besoin de rencontre personnelle et constructive, et de transmission de savoir, au travers de la réalisation concrète d’un projet de création d’entreprise.